Thèse pour le doctorat du mal aux cheveux et de la gueule de bois, par Maurice Mac-Nab

M. Mac-Nab - Thèse pour le doctorat du mal aux cheveux et de la gueule de boisISBN 978-2-917246-14-6, 13 x 21 cm, 36 p., 6,80 euros

Imprimé sur papier Coquille 250 g pour la couverture et sur offset ivoire 80 g pour l’intérieur.

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Maurice Mac-Nab naît le 4 janvier 1856. Après une scolarité au séminaire, il effectue son service militaire puis commence à fréquenter le Cercle des Hydropathes (« ceux que l’eau rend malades », tout un programme !) fondé en 1878 par Émile Goudeau. Les membres des Hydropathes (parmi lesquels Alphonse Allais, Arthur Sapeck et Charles Cros) se retrouvent d’abord au Quartier latin, avant de rejoindre le cabaret du Chat Noir à Montmartre, créé par Rodolphe Salis en 1881. Maurice Mac-Nab y déclame poèmes et chansons de sa composition. En 1886, il publie son premier recueil intitulé Poèmes mobiles, suivi par un second : Poèmes incongrus. Il connaît le succès notamment grâce à ses chansons L’Expulsion et Le Grand Métingue du Métropolitain. Mais sa santé est fragile et Maurice Mac-Nab meurt à l’âge de 33 ans, le 25 décembre 1889, à Paris. C’est trois mois plus tard que paraît sa Thèse pour le doctorat du mal aux cheveux et de la gueule de bois, dans l’hebdomadaire Le Courrier français du 23 mars 1890.

« Dans l’histoire des peuples on voit apparaître souvent le mal aux cheveux. » Et pourtant, « jusqu’à ces dernières années, personne n’avait encore étudié [ce] mal ». Heureusement, d’éminents professeurs — tels l’intrépide Vide-­Bouteilles, Cuitamort, Van Pituiten ou encore Peaudelapin — se sont penchés sur cette question bien douloureuse pour l’humanité ! S’appuyant sur leurs recherches et observations, Maurice Mac-Nab nous offre une truculente synthèse du savoir médical concernant cette terrible affection qu’est la gueule de bois, avant de nous livrer ses propres conclusions !

Car au fond, « quel est le but de la médecine ? C’est non seulement de guérir le mal, mais surtout de le prévenir. On nous dira que c’est bien simple et qu’il s’agit de ne pas boire. Ce serait trop simple, en effet. Il s’agit au contraire de boire comme un trou, sans avoir mal aux cheveux le lendemain. »

Une farce burlesque et réjouissante que seul un Hydropathe comme Maurice Mac-Nab était habilité à mener.