Hôtel de la Providence, par Rajah Foo

À PARAÎTRE le 1er septembre 2025
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ISBN 978-2-917246-17-7, 20 x 27 cm, 116 p., 45 euros

Tirage limité à 99 exemplaires numérotés, signés par l’artiste.
Préface de Stefan Prince (anglais/français)

Couverture rigide, reliure cousue, intérieur en quadrichromie sur papier couché mat 150 g avec gardes rapportées, tranchefile rouge de pied et de tête.
Les 30 premiers exemplaires sont enrichis d’une reproduction d’un dessin inédit de Rajah Foo : Une pluie noire. Reproduction signée par l’artiste imprimée sur papier vergé Rives 300 g.

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La collection « Les Visages d’Eros » est dédiée à la création artistique érotique contemporaine. L’artiste Rajah Foo ouvre le bal avec ce recueil intitulé Hôtel de la Providence. Composée de soixante-dix dessins totalement inédits, cette monographie est le premier ouvrage exclusivement dédié à son travail. Elle est publiée en tirage limité à 99 exemplaires seulement, tous numérotés et signés par Rajah Foo lui-même. Une occasion privilégiée de découvrir son univers. Le livre est préfacé par l’artiste peintre britannique Stefan Prince (préface bilingue anglais/français).

Laissons Rajah Foo se présenter lui-même : « Étudiant aux Beaux-Arts de Nancy à la fin des années 1980, j’y ai produit mes premiers objets pornographiques, accompagnés par Georges Bataille, Pauline Réage (Dominique Aury m’était alors inconnue), Pierre Klossowski, Sade, Bellmer, Max Ernst, Charles Fourier, Pierre Molinier… Tout ça donnait de moi l’allure d’un être décalé, pas très abordable et éloigné des préoccupations artistiques du moment. Et ça me convenait finalement.

Quelques années plus tard, J’ai eu la chance de rencontrer Hans-Jürgen Döpp, qui m’a passé commande d’illustrations pour Histoire de l’œil, et plus tard a publié quelques dessins dans l’ouvrage Orgien paru en 2007 (Area).

Mon travail creuse la notion de désir, un élan archaïque, une ivresse, une furie/folie radieuse. Les couleurs choisies, le type de trait n’ont d’autres but que cette exploration. Au cours d’une interview ancienne, David Lynch se décrivait l’œil fixé sur un mur, laissant venir à lui l’image qu’il chercherait à reproduire. Je ne sais pas si mon souvenir travestit son propos, mais la composition de mes dessins est le plus souvent une divagation, une promenade dans une forêt mentale, où vivent les images de ma vie amoureuse et de mes lectures. Les forêts sont un refuge pour les amants, le jardin des Tarots (Niki de Saint Phalle), un endroit solaire pour s’y retrouver, et les collages de Max Ernst une clé pour saisir l’opacité de ce désir. Quel plaisir profond lorsque la femme que j’aime m’a offert une réédition de Une semaine de bonté chez Jean-Jacques Pauvert. C’est sous ses auspices divers que, suspendu au-dessus de ma feuille de papier, je me demande comment matérialiser le sentiment d’urgence que génère l’image et les chuchotements qui me hantent. Je dessine dans notre chambre à coucher, j’aime ça. Je crois qu’un atelier serait un endroit inapproprié pour mon travail. En cela, je comprends Molinier.

Hans-Jürgen Döpp m’a présenté lors d’une visite au musée de l’érotisme à Paris Émilie Dujat, qui en 2008 accueillit quelques-uns de mes dessins dans sa Galerie libertine à Bruxelles. C’est elle qui me commanda pour une de ses relations amatrices d’art un service de table en porcelaine érotique.

Stefan Prince, peintre érudit qui entretient un rapport intime avec Histoire d’O, me consacra une belle publication en autoédition chez Blur. Sa manière de lire mon travail, de le creuser, fait écho à mes lectures batailliennes. Une jubilation !

Plus tard, croisant le beau travail de Jessica Rispal, elle a publié quelques-uns de mes dessins dans son magazine Le Bateau. C’est elle aussi qui composa pour moi un Crocs électriques, qui me valut de figurer parmi les artistes exposés en 2020 à la galerie Arts Factory à Paris. Peu de temps après je participai au numéro La Squaw (Images cachées – Images devinettes) du poète et peintre Michel Lascault.

Un dessin trempé flotte maintenant sur quelques-uns des Plus Beaux Mouchoirs de Paris depuis cette année, grâce au travail de Pierre-Alexis Deschamps. Au cours de la visite que nous lui avons rendue, j’ai visité son atelier et rencontré Pat Andrea, Stu Mead, Anne Mathurin, Patrick Jannin, Reinhard Scheibner et tant d’autres artistes abominables dans ses mouchoirs. Il faudra que j’y retourne. C’est une mine.

Hôtel de la Providence reste cependant certainement la publication plus ambitieuse à mon égard. »

Publications et expositions de Rajah Foo : 

2007 Orgien (collectif), Hans-Jürgen Döpp, éditions Area
2008 Exposition Happy Valentine Libertine !, Alexandre Pavlenko, Violeta Caldes et Rajah Foo, galerie Émilie Dujat, Bruxelles
2018 Le Jardin des délices (Les Crocs électriques n° 119)
2018-2019-2020 Le Bateau n° 14, 16 et 17 (collectif)
2019 La Squaw (Images cachées – Images devinettes) (collectif), éditions parisiennes Michel Lascault
2020 Exposition collective Les Crocs électriques, galerie Arts Factory, Paris
2021 The Chained Faun (collectif), Portugal
2022 Éros mécanique n°8 (thème Japon), Hector Domiane
2022 Eroticamente explicito (couverture et quatrième de couverture), Gabriele Conti, éditions Dunken, Argentine

Liens :

Rajah Foo : https://rajahfoo.wixsite.com/rajahfoo
Stefan Prince : https://www.storyofo.info